ALISON KRAUSS : Windy City (2015)

Titles :
01. Losing You (02:56)
02. It’s Goodbye and So Long to You (03:11)
03. Windy City (03:16)
04. I Never Cared for You (02:46)
05. River in the Rain (03:52)
06. Dream of Me (04:04)
07. Gentle on My Mind (03:34)
08. All Alone Am I (03:26)
09. Poison Love (02:55)
10. You Don’t Know Me (04:19)
Deluxe Edition:
11. Windy City (live) (03:19)
12. River in the Rain (live) (04:21)
13. Losing You (live) (02:52)
14. I Never Cared for You (live) (02:54)

On avait un peu perdu de vue Alison Krauss….
Et la voici qui ressurgit sur le label Capitol, avec un look Desesperate House Wave, option étudiante des sixties en fugue dans Main Street avec un coupe de ouf. Plus surprenant, alors qu’elle n’a pas sortie d’album depuis six ans, elle propose uniquement des reprises d’artistes, de Brenda Lee à Willie Nelson en passant par Ray Charles. Le tout produit par le très classique Buddy Cannon qui semble avoir sérieusement morflé pour faire le job, la petite blonde ayant une vision personnelle de son timing d’enregistrement. Ceux-ci se sont déroulés en 2013, mais Alison semble avoir eu quelques soucis avec sa voix, ce qui explique le décalage avec la sortie effective de l’album car elle est plutôt sourcilleuse sur sa performance vocale. De plus mis à part le titre « Gentle on My Mind » (chanson écrite par John Hartford sortie en juin 1967 sur l'album éponyme de Glen Campbell) on ne peut pas dire que les chansons choisies soient les plus connues de leurs auteurs… Et la tonalité de l’album est loin, très loin des stéréotypes de la country habituelle (qui a dit heureusement ?). Si on cherchait absolument à trouver des influences ce serait vers Emmylou Harris mais aussi Lucinda Williams qu’il faut se tourner même si "It's Goodbye and So Long to You" du duo bluegrass The Osborne Brothers fait ambiance feu de camp le soir dans un rassemblement de scouts pré-pubères. En effet l’album est très nostalgique et une filiation avec Brenda Lee dont "Losing You" et "All Alone Am I"sont repris est clairement revendiquée. Elle casse aussi superbement la baraque sur « I Never Cared For You » de Willie Nelson et sa voix est d’une clarté incroyable sur « River In The Rain » de Roger Miller qui bénéficie, en plus, de somptueux arrangements de cordes. Et puis, comme souvent avec la dame, une ballade “You Don’t Know Me” qu’elle parvient à rendre limpide et belle, évitant de tomber dans la guimauve gluante qui caractérise trop souvent ce genre d’exercice. Bel album, très réussi au final, avec une profondeur dans l’interprétation qui s’accentue au fur et à mesure des écoutes. En bonus sur la Deluxe Edition quatre titres de l’album enregistrés en live
Michel Bertelle